L’accord ALENA existe depuis 20 ans. Les accords TAFTA et CETA (en cours de négociation) ne sont que des copies

Le bilan de l’ALENA (accord USA, CANADA, MEXIQUE) a été fait.

 

Le 1er janvier 1994, entrait en vigueur la signature de l’Accord de Libre Échange Nord-Américain (ALENA), entre les États-Unis, le Canada et le Mexique, promettant un développement sans précédent des échanges commerciaux entre les trois pays, par l’accroissement du volume des exportations, dont les bénéfices allaient irriguer toute l’économie mexicaine.

Seize ans plus tard, le constat est amer. L’ALENA, promesse d’un «bien-être général», a littéralement laminé l’agriculture mexicaine, et notamment les petits paysans (21% de la population active).

Au nom du «libre-échange», le Mexique a progressivement démantelé le système qui avait pourtant permis son autosuffisance alimentaire pendant des décennies, à savoir des prix garantis aux producteurs locaux et un contrôle des prix pratiqués dans les villes (soutien à la consommation).

Dans le même temps, le pays s’est retrouvé inondé de maïs américain (transgénique) vendu trois fois moins cher que le maïs «criollo» (local), en raison des subventions accordées par Washington aux producteurs américains.

Incapables de résister à cette concurrence que d’aucuns dénoncent comme un dumping déloyal, trois millions de petits paysans ont dû cesser leur activité et rejoindre les bidonvilles mexicains ou tenter leur chance comme travailleurs clandestins aux États-Unis, tandis que progressent les taux de malnutrition (mais aussi d’obésité) et de pauvreté dans tout le pays.

 


Déclaration conjointe au Forum tri-national multisectoriel de Mexico / 20 ANS D’ALÉNA : BASTA DU LIBRE-ÉCHANGE !

alena_anniversaireMexico, du 28 au 31 janvier 2014  DÉCLARATION CONJOINTE

À vingt ans de la signature de l’ALÉNA, les organisations syndicales, paysannes, environnementales, de femmes et de Droits humains du Mexique, des États-Unis, du Canada et du Québec, se sont réunies à Mexico dans le cadre d’un Forum tri-national afin de réaliser le bilan des impacts de l’accord sur les droits humains, sociaux, environnementaux, culturels et les droits du travail. Nous déclarons que Lire la suite »